Après des mois de soupçons ignobles qui nous ont tous « profondément choqués », après le temps des rumeurs, fondées peut-être, blessantes toujours, après l'exercice humiliant des dénégations dont seul le camarade Jérôme C., à ma gauche, connaît le goût de fiel, voilà que se lève enfin un homme pour dire « oui, les comptes de campagne de mon parti étaient truqués ».
Que cet homme, à ma droite, porte le nom de Jérôme L. dit toute l'ironie dont est capable l'Histoire, la grande, qui s'écrit sous nos yeux.
Que cet homme intervienne, « les larmes aux yeux », pour dire sa faute et laver de tout soupçon ses pairs Jean-François C. et Nicolas S., c'est d'une beauté qui force, plus encore que la confiance, une admiration sans partage.
Qu'un parti en pareille déconfiture, surtout, ait réussi à trouver un tel homme dans ses rangs, prêt à poser sa tête sur le billot, à la merci d'une justice qui ne craint pas de se déshonorer en brandissant une hache trempée dans l'acide de médiapartisans, cela devrait suffire, en ces temps difficiles, à rendre foi en la politique, en ses appareils, en ses hommes ; et je pense alors à ce premier Jérôme, Jérôme K., fauché en plein vol par la raison du plus fort et qui lui non plus, n'a pas hésité à affronter une condamnation unanime, sauvant du même coup un système qui fonctionne.
Alors, se rappelant le chant funèbre qui s'élevait jadis d'une séquence méconnue du film Le Retour du grand blond (« non, François Perrin, tu n'es pas mort pour rien ! »), mon âme de citoyen, de patriote et d'européen chante à son tour : « Non, Jérôme L., comme Jérome K., tu n'auras pas fait ça en vain ! Tu nous fais, chacun de nous, grandir comme citoyen ! »
À vous trois, les Jérôme, pour votre courage, pour votre droiture, pour avoir pris sur vous le péché du monde, merci.
Vive la République. Vive la France.
Que cet homme, à ma droite, porte le nom de Jérôme L. dit toute l'ironie dont est capable l'Histoire, la grande, qui s'écrit sous nos yeux.
Que cet homme intervienne, « les larmes aux yeux », pour dire sa faute et laver de tout soupçon ses pairs Jean-François C. et Nicolas S., c'est d'une beauté qui force, plus encore que la confiance, une admiration sans partage.
Qu'un parti en pareille déconfiture, surtout, ait réussi à trouver un tel homme dans ses rangs, prêt à poser sa tête sur le billot, à la merci d'une justice qui ne craint pas de se déshonorer en brandissant une hache trempée dans l'acide de médiapartisans, cela devrait suffire, en ces temps difficiles, à rendre foi en la politique, en ses appareils, en ses hommes ; et je pense alors à ce premier Jérôme, Jérôme K., fauché en plein vol par la raison du plus fort et qui lui non plus, n'a pas hésité à affronter une condamnation unanime, sauvant du même coup un système qui fonctionne.
Alors, se rappelant le chant funèbre qui s'élevait jadis d'une séquence méconnue du film Le Retour du grand blond (« non, François Perrin, tu n'es pas mort pour rien ! »), mon âme de citoyen, de patriote et d'européen chante à son tour : « Non, Jérôme L., comme Jérome K., tu n'auras pas fait ça en vain ! Tu nous fais, chacun de nous, grandir comme citoyen ! »
À vous trois, les Jérôme, pour votre courage, pour votre droiture, pour avoir pris sur vous le péché du monde, merci.
Vive la République. Vive la France.
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